Jean-Baptiste Caron

44,96m²

2011
Miroirs
Mirrors
Dimensions variables

 

 

FR
En avril 2011, Jean-Baptiste Caron investit la galerie en proposant une exposition conceptuelle et provocatrice: fermer la galerie au public. Intitulée 44,96m² (soit 22,48 multiplié par deux), cette exposition, dont le nom lui-même est un détournement, était une citation à de nombreux artistes. Yves Klein, en 1958, après ses œuvres immatérielles, invitait le public à la première exposition du vide à la galerie Iris Clert. Robert Irwin, en 1970 à Los Angeles, laissait la galerie vide, investissant l’espace de temps à autre, pour réfléchir à ce qu’il pourrait y présenter. Jean-Baptiste Caron ne laissait pas cette chance au public. La galerie n’était pas vide mais son accès y était impossible. Il ressuscitait ainsi le topique selon lequel l’art est un simulacre. La visite de 44,96m² provoquait certainement de la frustration, pourtant au regard de la production de Jean-Baptiste Caron, elle n’en demeurait pas moins une nouvelle manipulation du réel et une transformation de la galerie en espace fictif.
Florent Jumel

 

 

EN
In April 2011, Jean-Baptiste Caron already invests the gallery, offering a conceptual and provocative exhibition: closing the gallery to the public. Entitled 44,96m² (22.48 multiplied by two), this exhibition, whose name itself is a diversion, was a wink to many artists. Yves Klein, in 1958, after his immaterial works, invited the audience to the first void exhibition at Iris Clert gallery. Robert Irwin, in 1970 in Los Angeles, let the gallery empty, using this space sometimes, to think about what he could show. Jean-Baptiste Caron didn’t give this chance to the public. The gallery wasn’t empty but entering it was impossible. He resurrected the topic that art is a travesty. Visiting 44,96m² provoked certainly some frustration; nevertheless by looking closer to Jean-Baptiste Caron productions, it remained as a new manipulation of the real and a transformation of the gallery into a fictional space.
Florent Jumel